Nouveau revers pour la majorité présidentielle. Mardi, l’Assemblée nationale a voté contre l’avis du gouvernement sur une augmentation supplémentaire de 500 millions d’euros pour les retraites vieillesse, dans le cadre de l’examen du projet de budget rectificatif pour 2022. Porté par le groupe Libertés et Territoires (LIOT), l’amendement 194 vise à réclamer “une revalorisation des retraites tenant compte du niveau réel de l’inflation”, les députés à l’origine du changement s’inquiétant de la baisse du pouvoir d’achat des retraités. Jusqu’à présent, l’exécutif a augmenté les retraites de 5,1% -1,1% en janvier et 4% en juillet-, un niveau inférieur à l’inflation, qui est estimée sur l’année à 5,5%, rappellent les élus. “Il y a un manque à gagner de 0,4%, le surcoût pour 6 mois de juillet à décembre 2022 est estimé à 500 millions d’euros pour les finances publiques”, souligne le texte, qui appelle donc à une augmentation des crédits du même montant pour couvrir cette. vide. manque de. Les élus ont ainsi voulu “envoyer un signal à l’Etat”, précisant que leur bilan reste incertain. Il n’est cependant pas certain que cet amendement, contesté par l’exécutif, soit ratifié par les sénateurs, qui reprendront le texte une fois que l’Assemblée aura terminé ses travaux. VOIR AUSSI – Pouvoir d’achat : les députés votent une augmentation de 4% des retraites et des avantages sociaux
Support Nupes et section LR
Le vote de cet amendement par le groupe indépendant LIOT a été remporté par 186 voix contre 181, la gauche a aussitôt célébré une “belle victoire”. « Contre l’avis du gouvernement, nous venons de saisir un ajustement des pensions de vieillesse des fonctionnaires pour tenir compte du niveau réel de l’inflation en 2022 », s’est exulté l’écologiste Karim Ben Cheikh sur Twitter. “Absurde, vu la nécessité de rétablir la bonne santé de nos finances publiques et de mettre en place une budgétisation sérieuse”, a déploré (Renaissance) l’élue Constance Le Grip. L’amendement a été soutenu par de nombreuses formations politiques, dont le RN, LFI, le PS, les écologistes et la gauche radicale. Les partisans de cet amendement pourront également compter sur le soutien d’une dissidente du Modem, Sandrine Josso, qui a voté en faveur de la proposition des élus du LIOT. Par ailleurs, le groupe LR était divisé : neuf députés ont voté pour, un contre et quatre se sont abstenus. Depuis le début des travaux, l’Assemblée nationale est devenue le théâtre de nombreux déboires pour la majorité, qui fait face à des difficultés de la part de l’opposition. C’est arrivé pour les aides ménagères pour le chauffage au fioul ou encore pour la loi santé, finalement votée mardi. Malgré son avis défavorable, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a convenu qu’au vu de la hausse de l’inflation “il y aura vraisemblablement une nouvelle revalorisation des retraites en janvier 2023”. À VOIR AUSSI – Salaires, retraites, avantages sociaux… Olivier Dussopt défend la loi Pouvoir d’achat