• Lire aussi : Au moins 12 ans de prison pour le nettoyeur mafieux • Lire aussi : Justice : Une longue peine est requise pour un nettoyeur mafieux «Il faut se rappeler que la requérante n’a pas commis les meurtres elle-même, mais qu’elle a été condamnée pour avoir aidé ou encouragé les meurtres», a noté le juge de la Cour supérieure du Québec, Stephen W. Hamilton, dans sa décision mardi. Viau a été condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 12 ans en novembre dernier lorsque le jury l’a déclarée coupable après 9 jours de délibération. Son mari, l’ancien pompier Guy Dion, a été acquitté pour sa part. Le couple, qui n’avait pas de casier judiciaire, a été accusé du meurtre des frères Vincenzo et Giuseppe Falduto et d’avoir organisé leur mort en juin 2016. Selon la thèse du ministère public, basée sur des déclarations incriminantes obtenues par un tueur devenu par la suite informateur, le couple aurait alors incinéré les corps. et pomme Insatisfaite du verdict, la femme de 47 ans, incarcérée depuis, a fait appel de toute l’affaire, invoquant pas moins de 33 motifs. Elle a interjeté appel à la Cour d’appel du Québec pour obtenir sa libération conditionnelle dans l’attente d’autres procédures, ce qui lui a été accordé. La Couronne s’est opposée à la libération de Viau, estimant que la confiance du public serait ébranlée en raison de la gravité des crimes. Mais le juge a estimé qu’il ne pouvait pas s’arrêter à ce seul fait, même s’il a reconnu qu’« il s’agit objectivement de crimes très graves ». « Vous devez également tenir compte d’autres facteurs. Dans ce cas, il est constaté qu’il n’y a aucun risque pour la sécurité publique et aucun risque de fuite”, a déclaré le juge Hamilton. Plusieurs mandats et 140 000 $ Le prévenu devra respecter plusieurs conditions pour sa sortie de prison. Plus précisément, il lui sera interdit de quitter la province et de détenir un passeport. Un être cher devra déposer 40 000 $ à titre de caution. De son côté, Viau et son épouse s’engagent à verser la somme de 100 000 $. Il lui sera interdit de posséder des armes, de communiquer avec des personnes ayant un casier judiciaire et de posséder des appareils électroniques capables d’envoyer des messages cryptés. Il doit avoir un seul téléphone portable et divulguer ses enregistrements d’appels et de SMS à la police tous les mois.