La France, dite fatiguée et lasse, n’était sans doute pas prête à la modération. Alors la première ministre, Elizabeth Bourne, a d’abord demandé à l’État et à ses administrations de faire un effort. Mardi 25 juillet, Matignon a adressé à tous les ministres et ministres des affaires étrangères une circulaire les appelant à contribuer à “l’effort sans précédent en matière de sobriété énergétique”.
Dans le détail, il est demandé aux agences gouvernementales de suivre les consignes qui s’appliquent pour la plupart : limiter la climatisation à 26 degrés, ne pas monter le chauffage à plus de 19 degrés, disposer d’un thermostat, éteindre les lumières, encourager le covoiturage et la douceur mobilité… “Ces mesures sont nécessaires non seulement pour améliorer notre sobriété énergétique, mais aussi dans un souci d’exemplarité et d’acceptation des efforts qui seront demandés à l’ensemble de la société”, justifie la circulaire. Il appartient à chaque ministre de juger de la faisabilité du choix d’un moyen de transport particulier (train, avion, voiture, etc.) pour se déplacer, en tenant compte des enjeux environnementaux ainsi que des contraintes de sécurité.
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A la rentrée, après recueil des conclusions des différents groupes de travail, une feuille de route sera établie afin que les administrations comme les entreprises puissent atteindre l’objectif de réduction de 10% de la consommation d’énergie d’ici la prochaine deux ans. Certaines mesures, comme la fermeture des portes des magasins climatisés ou l’extinction des enseignes lumineuses la nuit, sont déjà en place et le non-respect est passible de sanctions.
Ces mesures rappelleront aux 50 ans et plus les mesures « anti-gaspillage » prônées par le gouvernement dans les années 1970 après les chocs pétroliers, mais aussi celles prônées notamment par le Premier ministre Lionel Jospin au début des années 2000 pour répondre aux enjeux écologiques. conditions.
Menace d’arrêt des exportations russes
Aujourd’hui il y a urgence. En réponse aux sanctions occidentales imposées à la Russie, pays belligérant dans le conflit ukrainien, Moscou menace de couper l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Des coupures sont à craindre cet hiver. Pour éviter les pénuries alimentaires et les mesures de délestage qui pourraient perturber l’activité économique en cas de crise, le gouvernement tente d’anticiper en réduisant la consommation et en reconstituant les stocks. “Je vais maintenant demander aux administrations publiques, à nos grands groupes, à tous ceux qui peuvent préparer un plan, là, dès cet été, pour qu’on puisse se mettre en situation de moins consommer”, avait-il prévenu lors de son entretien le 14 juillet Emmanuel Macron. . Il vous reste 40,61% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.