Gérald Darmanin a confirmé, mardi 26 juillet, “accepter une forme de double peine” pour les délinquants étrangers qui, une fois leur peine exécutée, seront expulsés. Invité de BFM-TV, le ministre de l’Intérieur a fait valoir que le gouvernement “avait décidé de se focaliser sur les étrangers qui commettent des actes criminels”. Il a souligné que le gouvernement a retiré “70 000 permis de séjour” aux étrangers qui ont commis des délits. “Quand vous êtes étranger et que vous arrivez sur le territoire national, vous respectez les lois de la République ou bien vous partez”, a-t-il dit. C’est une politique de bon sens. Nous jugeons les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont. » Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Gérald Darmanin : “Il faut parler aux tripes des Français”
En début de matinée, M. Darmanin avait annoncé sur RTL la présentation “à la rentrée de septembre” d’une loi visant à lever “les réserves législatives” empêchant l’expulsion des étrangers délinquants du territoire.

Une « indignité à la dérive de la démocratie »

Disant à BFM que la “loi actuelle” habilite le gouvernement “à faire beaucoup de choses”, il a expliqué qu’il espérait que cette loi supprimerait la disposition légale selon laquelle un étranger arrivé en France avant l’âge de 13 ans ne peut être expulsé. . Il a précisé que cela ne s’appliquerait qu’en cas de “crimes et délits graves”. Dans la matinée, il avait mentionné comme autre souhait de supprimer le fait qu’”il a contracté un mariage”. Estimant qu’une telle loi confirmerait “l’alignement sur les positions d’extrême droite” de M. Darmanin, SOS-Racisme a appelé à “la fin de cette dérogation méritée”. [Marine] Le stylo [et du premier ministre hongrois ultraconservateur Viktor] Orban, mais indigne de la République”. Gérald Darmanin a également souhaité que la durée des obligations de l’OQTF soit portée à deux ans, contre un an actuellement, pour permettre recours et recours. En 2020, moins de 10 % des OQTF ont été mises en place. « Au premier semestre [2022]a fait valoir M. Darmanin, on a augmenté de 25 % “le nombre d’expulsions avec 9.685 sorties du territoire (éloignements forcés et assistés), selon le ministère. A lire aussi : L’article est pour nos abonnés Ces adolescents migrants qui aimeraient travailler

“Je ne regrette rien, je ne le laisserais pas partir”

Le ministre a également estimé que le nombre de places dans les centres de rétention administrative (CRA) devait être augmenté. a annoncé l’ouverture d’un « nouveau centre à Lyon ». M. Darmanin a expliqué qu’il « préférait garder sur le territoire national un étranger, qui certes est en situation irrégulière sur le territoire national, mais veut travailler, s’intégrer dans la société que de garder sur le territoire national » un étranger délinquant. Selon le ministère de l’Intérieur, “depuis octobre 2020”, la France a relevé “2 751 auteurs de troubles à l’ordre public, dont 25% d’auteurs de trafic de drogue et 35% d’atteintes aux personnes (violences conjugales, infractions sexuelles, etc.) et 770 étrangers connus pour des actes de radicalisation ». Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les patrons appellent à la régularisation des sans-papiers, de Paris au Pays basque
Ces annonces interviennent alors que M. Darmanin était au centre d’une polémique ce week-end sur l’agression de policiers à Lyon. Il avait annoncé l’arrestation d’un homme en situation irrégulière. Par la suite, le parquet a précisé que ce suspect avait été relâché et acquitté. Le ministre a maintenu sa décision d’expulser cette personne. “Je ne regrette rien”, a-t-il déclaré. Quelqu’un avec de multiples condamnations et autrement en faillite, je n’allais pas le laisser partir. Et bien non! » Attaque de 3 policiers à #Lyon : Gérald Darmanin reprend son tweet. “Absolument aucun regret” #RTLMatin https://t.co/Cao8D4zPMu — RTL France (@RTL France)
Le monde avec l’AFP