La Chine a exprimé mercredi 27 juillet sa ferme opposition à une éventuelle visite à Taïwan de la présidente américaine Nancy Pelosi et a averti que Washington devrait en assumer “toutes les conséquences”. Pékin s’oppose à tout contact formel entre Taïwan et d’autres pays, considérant ce territoire insulaire de 24 millions d’habitants comme l’une de ses provinces historiques, même s’il ne le contrôle pas. A lire aussi Avec l’exemple ukrainien, la question pour Pékin n’est plus “si” mais “quand” envahir Taïwan, selon le chef de la CIA Nancy Pelosi, la chef de la Chambre des représentants et donc l’une des plus hautes personnalités de l’État américain, a refusé de dire aux journalistes jeudi dernier si elle ferait ce voyage, qui était prévu pour août selon certains médias. Il serait le plus haut responsable américain à se rendre à Taiwan depuis des décennies. Pékin a exprimé mercredi sa “ferme opposition” à cette éventuelle décision, qui ne fait pas l’unanimité au sein de l’administration américaine. “Si les Etats-Unis insistent” sur une visite de Nancy Pelosi à Taïwan, ils “devraient” en supporter toutes les conséquences”, a déclaré à la presse le porte-parole diplomatique chinois Zhao Lijian. Les États-Unis, comme la grande majorité des pays du monde, ne reconnaissent pas officiellement Taïwan. Mais ils soutiennent fermement l’île, dont ils soulignent le régime “démocratique”, et Washington est le plus important partenaire et fournisseur d’armes de Taipei. Considérant cela comme une atteinte à sa souveraineté, la Chine a accru la pression contre Taipei ces dernières années, menant par exemple des campagnes d’incursions dans la zone de défense aérienne de Taïwan. VOIR AUSSI – Taïwan organise un exercice militaire annuel pour se préparer à une invasion chinoise