En milieu d’après-midi, la foule était mince sur les plaines d’Abraham. Mais au fil de la journée, des milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, Québécois et étrangers, se sont rassemblées dans le grand parc urbain. Sous les acclamations, un pape François souriant a salué la foule et, fidèle à son habitude, a embrassé et béni quelques bébés au passage. AGENCE PHOTO QMI, MARCEL TREMBLAY
Mobile en main, beaucoup ont capturé le moment historique pour leurs souvenirs personnels ou pour les partager sur les réseaux sociaux. Toujours passionné La foule n’était pas aussi nombreuse que les 250 000 personnes qui ont accueilli le pape Jean-Paul II en 1984, mais l’excitation était toujours là. Et le contexte est différent cette fois. L’organisation avait en effet beaucoup insisté sur la sobriété de la visite de ce pape, axée sur la réconciliation avec les Premières Nations, a rappelé la directrice des communications de l’Église catholique du Québec, Valérie Roberge-Dion. “Compte tenu de la météo en pleine fête de juillet et du fait que la population s’est rassemblée dans la rue pour voir passer le Pape, nous sommes contents de l’affluence aujourd’hui”, a-t-il réagi en fin de journée. Plusieurs membres des Premières Nations attendaient le pape avec impatience. “Les excuses sont très importantes pour moi. Je me sens bien”, a déclaré Fabien Awashish. Accueil des officiels Le pape a posé le pied sur le sol québécois à 14 h 43. et une poignée d’officiels triés sur le volet l’attendaient sur le tarmac de l’aéroport Jean-Lesage. AGENCE PHOTO QMI, MARCEL TREMBLAY
Se déplaçant en fauteuil roulant, il s’est entretenu brièvement avec des Autochtones et le chef de la nation huronne-wendat, Rémy Vincent, suivi du premier ministre François Legault et de la mairesse adjointe de Québec, Catherine Vallières-Roland, en l’absence du maire Bruno Marchand, qui a COVID-19[FEMININE J’ai accueilli le pape François à l’aéroport international Jean-Lesage de Québec avec, notamment, plusieurs collègues et membres des Premières Nations. C’est une visite importante pour le chemin de la réconciliation entre l’Église et les populations indigènes. pic.twitter.com/8wHHaUMizP — François Legault (@francoislegault) 27 juillet 2022 Le pape est alors monté à bord d’une Fiat 500 blanche et a fait le voyage jusqu’à l’archidiocèse. Sur sa route, les gens avaient fait la queue pour le voir. AGENCE PHOTO QMI, MARCEL TREMBLAY
En larmes D’abord très clairsemée, la foule grossit dans le secteur Airport Road peu après 15h00. “Il m’a vu et m’a souri. J’ai des larmes”, a déclaré Dora Dorin, agitant un drapeau de l’Argentine, son pays d’origine et celui du pape. Le pape François a ensuite parcouru la Grande Allée, où des centaines de personnes s’étaient rassemblées pour le voir. Il secouait le monde, mais il est passé si vite que certaines personnes l’ont manqué. “Le curé m’a manqué”, a lâché, agacé, un adolescent qui attendait depuis plusieurs minutes et avait été distrait. Le dirigeant du Vatican a été accueilli à la Citadelle de Québec par le premier ministre Justin Trudeau et la gouverneure générale Mary Simon. “La réconciliation est notre responsabilité à tous. Mais des excuses ne sont pas la fin de l’affaire », a déclaré Trudeau lors de son discours. Le pape a exprimé sa “honte”. Le pape, pour sa part, a exprimé en espagnol sa “honte” et sa “douleur” et a répété ses excuses pour “le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples indigènes”. « Cette histoire de douleur et de mépris, issue d’une mentalité coloniale, n’est pas facile à guérir. » La visite du pape nécessite un important déploiement de trois forces de police, qui pourrait s’élever à 100 millions de dollars. – Avec la collaboration de Catherine Bouchard, Jean-François Racine, Dominique Lelièvre, Nicolas Saillant et Jérémy Bernier

Suivez minute par minute tous les développements de cette visite historique

19h14 | Santiago Castrillon, 9 mois, a été béni par le pape François qui l’a tenu dans ses bras lors de sa tournée des plaines. Sa mère, Emmanuelle Labrie, s’est dite émue de savoir son fils “béni jusqu’à la fin de ses jours” après ce moment privilégié avec le Saint-Père. La famille a fait le voyage de Montréal pour assister à la visite papale. 19h11 | En quittant l’Acropole, le premier ministre du Québec François Legault a préféré ne pas commenter, expliquant aux médias présents qu’il allait prendre la parole jeudi matin à Sainte-Anne-de-Beaupré. “C’est un moment important”, avait simplement dit plus tôt M. Legault en arrivant sur les lieux. 19h10 | Le pape commence sa tournée des plaines d’Abraham sous les acclamations de la foule après son discours à l’Acropole. Il salue les fidèles rassemblés le long de la clôture. Des milliers de personnes attendaient fébrilement son passage. 19h02 | Après avoir prononcé un discours de plusieurs minutes, le pape François a quitté la Citadelle de Québec en Papemobile sous escorte policière. Le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, est également pensionnaire. Le cortège se dirige vers les plaines d’Abraham. Photo de Dominique Lelièvre
Photo de Dominique Lelièvre
18h53 | Le pape François a de nouveau présenté ses excuses aux peuples des Premières Nations pour les abus causés par les responsables de l’Église. 18h52 | Des foules sur les plaines d’Abraham écoutent le discours du pape en attendant qu’il passe dans la papamobile. 18h34 | “Il y a un temps pour tout et nous sommes prêts. […] Je remercie tous les Canadiens qui ont entendu et répondu à l’appel à la réconciliation », a déclaré avec difficulté en français la gouverneure générale du Canada, Mary Simon. Elle a dit qu’elle était impatiente de savoir quelles mesures l’Église catholique prendrait pour parvenir à cette réconciliation. 18h24 | “La réconciliation est notre responsabilité envers nous tous. Mais demander pardon n’est pas la fin de l’affaire », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau aux côtés du pape François. …