Le Canada compte 745 cas confirmés, dont 46 % (346 cas) au Québec, selon les données publiées par Santé publique Canada. “Le plateau pourrait ne pas être atteint avant longtemps”, a prévenu le Dr Tam lors d’une conférence de presse mercredi à Ottawa. Il a déclaré qu’il n’était pas en mesure d’estimer le nombre de cas manquants dans les données actuelles. Dans l’attente de nouvelles données, le gouvernement du Canada affirme suivre les recommandations provisoires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Son patron, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait relevé le niveau d’alerte le plus élevé de l’Agence pour le pic de cas quatre jours plus tôt. Pour sa part, le directeur adjoint de la santé publique du Canada, le Dr Howard Njoo, a déclaré que d’autres pays “ont encore du travail à faire” mais que le Canada est “bien positionné” pour l’épidémie. Afin de limiter la hausse des cas, les autorités sanitaires continueront de miser sur les campagnes de vaccination et de prévention auprès des hommes ayant eu des relations homosexuelles. Selon Santé publique Canada, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes sont responsables de 99 % des infections. Ce chiffre incite l’Agence à cibler cette population « à risque », en demandant, entre autres, de réduire le nombre de partenaires sexuels et de pratiquer des activités sexuelles plus sécuritaires. “Vous devez éduquer la population générale, mais vous devez savoir que les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes courent un risque élevé”, a averti le Dr Njoo. L’Agence a souligné la nécessité d’éviter de stigmatiser la population ciblée dans ses efforts de sensibilisation. Jusqu’à présent, environ 70 000 vaccins antivarioliques Imvamune ont été distribués dans toutes les provinces du pays. Cependant, malgré les efforts déployés pour convaincre les communautés à risque, seules 27 000 doses ont été administrées à ce jour. “Au cours des derniers jours, il y a eu une diminution du nombre de vaccinations”, explique le Dr Tam. Son collègue, le Dr. Njoo souligne que davantage d’efforts doivent être faits dans ce sens pour “identifier les obstacles à la vaccination” qui ralentissent la campagne actuelle et accélérer le processus de dosage.