• Lisez aussi : Crimes sexuels : le producteur Luc Wiseman va tester les preuves de la Couronne Initialement, l’homme de 65 ans devait subir son enquête préliminaire de deux jours devant le juge Pierre Labelle. L’homme qui a notamment produit la populaire série La petite vie et l’émission Tout le monde en parle a plutôt choisi d’écourter le processus en plaidant coupable à une accusation d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure, ce qui empêche la plaignante de témoigner. « Comprenez-vous qu’il n’y aura pas de procès ? a demandé le juge Labelle. “Absolument, Votre Honneur,” répondit Wiseman. En conséquence, les accusations d’agression sexuelle, de voies de fait, de possession et de production de pornographie juvénile ont été abandonnées. L’agression sexuelle consiste en trois incidents survenus entre avril 2020 et avril 2021. La victime, dont l’identité est protégée par le tribunal, était âgée de 11 ans au moment du premier contact, qui a eu lieu dans Charlevoix. Wiseman a alors touché les fesses de l’enfant. Quelques mois plus tard, à Montréal, il utilise un masseur pour caresser le ventre, le dos et les fesses de la jeune fille. Au cours du troisième événement, Wiseman a touché et embrassé les seins de la plaignante. Des gestes qui ont causé beaucoup d’anxiété, de difficulté de concentration et de colère à la victime, a déclaré la procureure de la Couronne Me Annabelle Sheppard. “Je n’ai pas compris pourquoi il m’a touchée dans mes parties intimes”, écrit la jeune femme dans une lettre lue par le procureur. Quant à Wiseman, qui n’avait pas de casier judiciaire, il a commencé un traitement chez un sexologue en décembre 2021, a indiqué son avocat, Me Alexandre Bien-Aimé. Les tests ont prouvé l’absence d’intérêt pédophile, a poursuivi l’avocat pénaliste. “Je voudrais exprimer à quel point je suis désolé pour les mesures qui ont été prises, qui n’étaient pas appropriées. J’espère que [la jeune fille] il obtiendra tous les outils et le soutien dont il a besoin pour traverser cette épreuve », a déclaré doucement Wiseman avant de se diriger vers les cellules. Prison Les deux avocats ont recommandé conjointement une peine de deux ans moins un jour, suivie de trois ans de probation. Le juge Labelle a pris la demande en révision, mais a néanmoins révoqué la liberté du défendeur. Il décidera d’accepter ou non l’offre le 26 août. S’il accède à la demande des parties, le juge doit également interdire à la travailleuse du sexe d’être dans une garderie, une école ou une cour de récréation où pourraient se trouver des enfants pour une période de cinq ans. Wiseman ne pouvait pas non plus occuper un emploi qui le mettrait en position d’autorité sur un mineur. Enfin, son nom sera inscrit au registre des délinquants sexuels pendant 20 ans.