POLITIQUE – Nouveaux échanges houleux à l’Assemblée nationale. Lors des débats sur la présidence française de l’Union européenne ce jeudi 28 juillet, le député alsacien de la majorité présidentielle, Charles Sitzenstuhl, a été qualifié d’« ambassadeur du Bundestag », le parlement allemand, par les bancs du Rassemblement national (RN) .
“Je suis député à l’Assemblée nationale, de nationalité française, pas représentant du Bundestag ici”, a répondu Charles Sitzenstuhl, également vice-président de la commission des affaires européennes, regrettant plus tard une “insulte à l’Alsace et à sa douloureuse histoire”. L’argument, que l’on peut entendre dans les enregistrements de la séance, est venu des rangs du RN au début de l’intervention de l’élu du Bas-Rhin en tribune.
« En insultant le député alsacien @CSitzenstuhl, ces députés RN insultent à la fois la France et l’Europe. Plein soutien à lui et honte à eux”, a réagi le ministre chargé des relations avec le Parlement, Franck Riester, sur Twitter. La cheffe des députés LREM à l’Assemblée, Aurore Bergé, a critiqué des “insultes” qui n’ont pas leur place “dans notre pays” et “certainement pas dans notre demi-cercle”.
En insultant le député alsacien @CSitzenstuhl, ces députés du #RN insultent à la fois la France et l’Europe. Plein sou…
— Franck Riester (@franckriester)
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Les parlementaires sont les parlementaires de la nation. Chercher à les déstabiliser, se moquer de leurs noms, insulter leurs origines a…
— Aurore Bergé (@auroreberge)
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Une remarque « alsacophobe et europhobe ».
Le président de la commission des affaires étrangères, Jean-Louis Bourlanges (MoDem), a critiqué les attentats “absurdes”. “Aux yeux du Rassemblement national, l’Alsace n’est pas française mais allemande”, a-t-il ironisé.
“Toujours la même extrême droite en colère, alsacophobe et europhobe. La France mérite mieux », a déclaré sur Twitter la députée de la Renaissance du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert. La présidente de l’assemblée Naïma Moutchou (Horizons) est également intervenue pour rappeler qu’il n’y avait “que des élus français, élus par le peuple français” dans le demi-cercle.
Les masques tombent. Lors de l’intervention du collègue @CSitzenstuhl, Député d’#Alsace dans le bilan de…
— Brigitte Klinkert (@KlinkertBrigitt)
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Dans son allocution, Charles Sitzenstuhl a également dénoncé les “larmes de crocodile” en Ukraine des dirigeants du RN Marine Le Pen et de LFI Jean-Luc Mélenchon, qualifiés d’”agents de diffusion de la gloire du Kremlin en France”.
Une accusation contrée par Arnaud Le Gall (LFI), qui a dénoncé un propos “scandaleux” à l’encontre du chef de file de La France insoumise, qui selon lui “n’a jamais eu la moindre connaissance de M. Poutine”. L’élu de gauche a tenu à faire le parallèle avec l’incident qui vient de se produire : “Ce que vous venez de faire, cher collègue, est triste car vous avez retourné contre nous l’arme ignoble lancée par la Coalition nationale.”
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