• Lire aussi : Guerre ou pas, les Ukrainiens se précipitent pour se marier • Lire aussi : La Russie annonce l’arrestation d’une vingtaine de “collaborateurs” de l’armée ukrainienne L’Ukraine attendait toujours que les premiers navires chargés de céréales bloqués par l’invasion russe quittent ses côtes pour les marchés mondiaux, selon des accords signés le 22 juillet à Istanbul. Les trois ports désignés pour permettre ces exportations via la mer Noire ont repris leurs activités mercredi. Les Européens, pour leur part, sont restés inquiets après que la Russie a fortement réduit leurs livraisons de gaz ces dernières semaines, notamment via le gazoduc Nord Stream, qui ne fonctionnait qu’à 20% de sa capacité mercredi. “Si la Russie veut couper notre gaz naturel, elle n’attendra pas l’automne ou l’hiver pour le faire, elle ne nous permettra pas de remplir nos réserves pendant l’été”, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie européenne. Josep Borrell juge toutefois peu probable une interruption “violente” de ces approvisionnements. “Il le fera dès que possible pour éviter qu’en hiver, nous ayons des réserves qui nous permettent de durer”, a-t-il ajouté. La veille, Volodymyr Zelensky avait assuré que l’Ukraine s’apprêtait à augmenter ses exportations d’électricité vers l’Union européenne pour l’aider à « résister à la pression énergétique » de Moscou. Embolisation prolongée Dans une grande partie du territoire ukrainien, les bombardements militaires russes n’ont pas cessé jeudi. Ainsi, au moins cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées, dont 12 militaires, dans une attaque contre deux hangars à Kropyvnytskyï, dans le centre, a annoncé le gouverneur de la région de Kirovograd, Andriï Raikovitch.
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“Des équipements aéronautiques”, un avion civil An-26 et des appareils d’entraînement ont été particulièrement endommagés, a-t-il précisé. Les Russes avaient pris pour cible samedi des infrastructures ferroviaires et un aéroport militaire dans la même ville, à environ 300 km au sud de Kiev, tuant deux civils. Un soldat a également été tué, tandis que neuf autres ont été blessés. Jeudi également, dans la région limitrophe de Dnipropetrovsk, au moins une personne a été tuée et deux blessées dans des bombardements, selon son gouverneur, Valentin Reznichenko. Dans la partie encore sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk, à l’est de Toretsk, un homme et une femme ont été tués jeudi lorsqu’un immeuble d’habitation a été touché, ont annoncé les services d’urgence. Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine dans le nord-est, a subi deux frappes de missiles S-300 qui ont provoqué des incendies, selon son maire, Igor Terekhovassen. “Les assaillants tentent de transformer Kharkiv en une ville misérable, semblable à celles qu’ils ont en Russie”, a-t-il déclaré à l’AFP. Non loin de Kyiv, à Lyoutij, des missiles de croisière ont détruit tôt ce matin un bâtiment d’une base militaire, tandis que deux autres ont été endommagés, a indiqué l’armée ukrainienne. Au total, six de ces engins de type Kalibr, dont un abattu par les défenses anti-aériennes, ont été lancés depuis la Crimée, péninsule annexée par Moscou en 2014, précise la même source. De multiples lance-roquettes de la Biélorussie voisine, alliée de la Russie, ont également infligé des “pertes” à des soldats ukrainiens dans la région nord de Tchernihiv. Dans le sud, une école a été détruite et au moins une personne a été blessée par une pluie de roquettes, selon le gouverneur de Mykolaïv. statut “difficile” Poursuivant leur offensive, les troupes russes tentent toujours d’avancer près de Shiversk et Bakhmut, dans le Donbass, une région industrielle à l’est que Moscou entend conquérir entièrement. La situation y est “difficile mais totalement sous contrôle”, a confirmé l’armée ukrainienne.
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Dans la région sud occupée de Kherson, à quelques kilomètres du front et où les Ukrainiens ont lancé une contre-attaque, trois villages ont été repris par les Russes au cours des deux dernières semaines. Mercredi, dans la banlieue de Kherson, le pont Antonovsky, qui enjambe le Dniepr, a été partiellement désactivé par une attaque ukrainienne. Essentielle à l’agriculture ukrainienne, la région est également stratégique car frontalière de la Crimée. « C’est une matinée mouvementée. Une fois de plus, nous avons le terrorisme par missiles”, a déclaré jeudi Volodymyr Zelensky sur Telegram. Mais l’Ukraine “ne se rendra pas ou ne se rendra pas”, a-t-il promis.