Matignon a ajouté dans un communiqué que le Premier ministre “a décidé de suivre toutes les recommandations” du rapport de l’inspecteur général de la justice (IGJ), saisi après la violente agression d’un co-détenu séparatiste corse, qui purgeait une peine de prison à perpétuité pour le préfet. assassiner Claude Érignac.

“Manque de vigilance active”

Elisabeth Borne demandera également au ministre de la Justice “une mission d’inspection d’évaluation des quartiers pour l’évaluation et la gestion de la radicalisation” (QER), un dispositif élaboré il y a cinq ans et dont “il semble nécessaire de dresser un bilan”. Le rapport de l’IGJ a été remis à la Primature et non au garde des sceaux Eric Dupond-Moretti car, ayant été l’avocat d’Yvan Colonna, il est contraint de se récuser de tout ce qui concerne son ancien client. Selon le communiqué de Matignon, la mission d’inspection a conclu à un “manque de vigilance proactive” pour l’un des agents et à “une mauvaise gestion à la fois de la vidéosurveillance et de l’orientation de quartier pour évaluer la radicalisation (QER)” pour l’autre.

Un rapport à “rendre public”

En déplacement jeudi à Saint-Dié-des-Vosges, Elisabeth Borne a assuré que “conformément à l’engagement pris”, ce rapport serait “publié” en version anonyme, “afin que les noms des personnes concernées ne soient pas divulgués”. . Le 2 mars, Yvan Colonna a été violemment agressé dans la salle omnisports de la maison centrale d’Arles par un prisonnier camerounais de 36 ans, Franck Elong Abé, qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans de prison pour “collaboration avec criminels terroristes ». Il est décédé des suites de ses blessures à Marseille le 21 mars, après trois semaines dans le coma.