“L’un de nos gendarmes se trouvait à proximité lorsque l’accident s’est produit”, explique le commandant de gendarmerie Gibiot. Il prévient alors aussitôt les secours ainsi que ses collègues et entame la réanimation du conducteur de la Peugeot 307. “Je n’étais pas loin derrière, j’ai vu le policier faire sa réanimation pendant un long moment”, rapporte un homme arrivé au la scène peu après l’accident. “Puis quand les pompiers sont arrivés, très vite, ils ont mis les draps sur les corps, c’était trop tard.” “Les trois personnes sont mortes aux mains des gendarmes”, confirme le commandant.

Le Tortoni tire le rideau

La D933 traverse le village. Il relie Bergerac à Marmad. La route a été bloquée pendant plus de trois heures. La gravité de l’accident est vite connue. “Comme beaucoup de gens, je suis passé, j’ai vu beaucoup de camions de pompiers, l’hélicoptère, j’ai compris que c’était grave”, a témoigné un habitant, toujours en souffrance. Certains passants se sont aussitôt interpellés, voyant la 307 bleue. C’est le cas du gérant de la presse tabac à la sortie du village, qui résume l’impression qui l’a alors saisi : « Le modèle, la couleur et le permis jaune plaque – ancien modèle, il n’y a qu’une seule voiture comme celle-ci à Eymet…” Alors quand, peu de temps après l’accident, Tortoni a tiré le rideau, il n’y avait plus de doute. La voiture est bien celle de Chantal Chassagne. Il a vécu de nombreuses années dans le village et a travaillé occasionnellement au café. “Elle venait souvent acheter le journal le matin… Une femme pleine d’énergie”, se souvient le commerçant. “Elle a travaillé vingt ans avec moi, c’était une très bonne femme… Elle laisse une fille et un mari. Tout le monde est choqué, personne ne comprend”, résume un client du bistrot aquitain. Chantal Chassagne avait travaillé pour lui aux conserveries de Beyne.