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Le 2 mars, alors qu’Yvan Colonna – détenu en garde à vue spéciale (DPS) – se trouvait dans la salle de sport du quartier général, il y a bien eu “un manque de vigilance active”. Deux surveillants, agents de correction, auraient failli dans l’exercice de leur mission. Le rapport relève “les manquements disciplinaires” de deux personnels dus, d’une part, à un manque de vigilance et, d’autre part, à une mauvaise gestion de la vidéosurveillance. Le rapport souligne “le manque de vigilance du superviseur d’activité, pourtant expérimenté, qui n’a pas développé une surveillance active suffisante et est resté, sans aucune raison, à l’écart du couloir menant aux lieux. Le professionnalisme de cet agent a été corrompu par une routine alliée à une proximité avec les protagonistes.” En outre, le rapport met en évidence des lacunes dans l’utilisation de la vidéosurveillance et le manque de compétence du personnel dédié. “L’ancien directeur a fait preuve de négligences répétées pouvant constituer une faute disciplinaire” Enfin, toujours selon les rapporteurs, l’auteur d’Yvan Colonna, Franck Elong Abé, aurait dû être orienté en juillet 2019 vers la cellule d’évaluation de la radicalisation par le directeur de l’administration pénitentiaire. Selon les rapporteurs, ce problème d’orientation montre “l’insuffisance du management de l’ancienne cheffe d’établissement”, Corinne Puglierini. “En omettant de partager des informations utiles à la gestion de la détention de la délinquante avec son assistante et d’autres membres du personnel de direction, l’ancienne gérante du magasin a fait preuve de négligences répétées, susceptibles de constituer une faute disciplinaire”, indique le rapport. Lire aussi : Décès d’Yvan Colonna : ‘Recours disciplinaire’ contre l’ancien directeur des prisons d’Arles et agent pour ‘violations’
Les inspecteurs mettent également en avant la responsabilité de la direction interrégionale des services correctionnels de Marseille, qui n’était pas suffisamment “préoccupée” par la situation de Franck Elong Abé, alors qu’ils critiquent la mission de lutte contre la radicalisation violente et la sous-direction des prisons sécurité de l’administration centrale, qu’ils n’ont « pas rempli leur rôle de surveillance d’un détenu TIS » (terroriste islamiste). Il vous reste 58,34% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.