L’argument, que l’on peut entendre dans les enregistrements de la séance, est venu des rangs du RN au début de l’intervention de l’élu du Bas-Rhin en tribune et plus précisément du député de la 17e circonscription du Nord, Thibaut François. Le président de la commission des affaires étrangères, Jean-Louis Bourlanges (MoDem), s’est rangé du côté du député victime des attentats “insensés”. “Aux yeux du Rassemblement national, l’Alsace n’est pas française mais allemande”, a déclaré M. Bourlange. “Toujours la même extrême droite aigrie, alsacophobe et europhobe. La France mérite mieux », a déclaré sur Twitter la députée de la Renaissance du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert. La présidente de séance Naïma Moutchou (Horizontes) est également intervenue pour rappeler que dans le Continent américain il n’y avait “que des élus français, élus par le peuple français”.
« Des propos diffamatoires et inacceptables »
Plus tard dans la soirée, le député RN Thibaut François a assuré qu’il “ne fait apparemment aucune allusion à l’origine du député”, se moquant de la “très haute réputation” de M. Sitzenstuhl de ne pas se savoir “élu et encore moins alsacien”. “J’ai voulu par mes propos critiquer la position politique de la majorité et la servitude d’Emmanuel Macron envers le couple franco-allemand”, a insisté M. François dans un communiqué. Dans son allocution, M. Sitzenstuhl a ensuite dénoncé les “larmes de crocodile” en Ukraine par les dirigeants du RN Marine Le Pen et de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, qui ont été qualifiés d’”agents répandant la gloire du Kremlin en France”. “. “Des propos calomnieux et inacceptables”, a réagi M. François. L’accusation a également fait bondir Arnaud Le Gall (LFI), qui a dénoncé un propos “scandaleux” à l’encontre de M. Mélenchon, qui selon lui “n’a jamais eu la moindre connaissance de M. . Poutine.” Le monde avec l’AFP