Un pompier volontaire incendiaire. Un suspect interpellé cette semaine a reconnu jeudi avoir mis plusieurs incendies dans l’Hérault ces dernières semaines. Il a notamment déclaré avoir déclenché les incendies du 22 mai 2022 dans la commune de Saint-Privat, du 21 juillet sur un chemin de terre menant à Saint-Jean-de-la-Blaquière et qu’il était à l’origine des 4 incendies . nocturne du 26 au 27 juillet dans la ville de Saint-Jean-de-la-Blaquière.
· De quoi est-il accusé ?
Interpellé dans la nuit de mardi à mercredi, ce sapeur-pompier volontaire a reconnu lors de sa garde à vue être à l’origine de plusieurs incendies survenus ces trois dernières années dans l’Hérault. Parmi eux, huit ont explosé au cours des deux derniers mois, le plus récent remontant au début de cette semaine. On ne sait pas encore combien d’incendies cet homme a déclenché au total. En revanche, l’intimé n’est pas impliqué dans l’incendie qui touche le secteur de Gignac depuis le 26 juillet. La personne a été interpellée grâce à la vigilance des témoins. Des passants ont dit à la police qu’ils avaient vu des véhicules passer à toute vitesse et que toutes les lumières s’étaient éteintes près du feu.
· Qu’a-t-il dit dans sa confession ?
Le pompier rationalise suffisamment de preuves pour expliquer son geste. Elle évoque dans un premier temps “un milieu familial oppressant”, dont elle a ressenti le besoin de rompre, sans plus de précisions. Autre argument, il met en avant “l’excitation que lui ont causé les interventions” et la sensation d’”adrénaline” lorsqu’il a été appelé à se battre avec le feu. Enfin, il explique le besoin de reconnaissance sociale.
· Quel est son profil ?
Agé de 36 ans, la personne interpellée était sapeur-pompier et forestier volontaire, c’est-à-dire chargé de la prévention et de la maîtrise des incendies de forêt depuis vingt ans. Il a également été élu député du village de Saint-Jean-de-la-Blaquière, dans l’Hérault, où il réside. Passionné par son métier, le sapeur-pompier postait régulièrement sur les réseaux sociaux des photos d’incendies dans lesquels il avait été impliqué, des véhicules d’intervention ou des photos le montrant en uniforme prêt à combattre les flammes. Selon le maire de sa commune, c’était quelqu’un de “discret” qui connaissait “parfaitement le terrain”. “Ce n’était pas un suspect”, assure Bernard Jahnich à BFMTV.
· Qu’a-t-il dit à propos de son travail ?
L’homme avait accordé une interview en 2021 à Journal toulousain, dans lequel il fait des observations surprenantes. Il revient à son activité et n’hésite pas à parler de “travail de passion” et parle déjà de son excitation à intervenir sur le feu. “Quand on est appelé au feu, il y a la peur, bien sûr, mais on est surtout poussé par l’adrénaline et le désir de sauver notre nature”, plaide-t-il dans cet entretien. “On est tous accros. Il y en a même qui disent parfois qu’on est fous !”, répète-t-il.
· Quel est le risque ?
Après 48 heures de garde à vue, le suspect doit être présenté à l’enquêteur. Le parquet va demander l’ouverture d’une information judiciaire pour “destruction de forêts, landes, maquis ou plantations d’autrui intervenue dans des conditions susceptibles d’exposer des personnes à des lésions corporelles”. Il encourt une peine de 15 ans de prison et 150 000 euros d’amende. Police Départementale de Justice de BFMTV, avec Juliette Desmonceaux