À quelques jours de la Fierté Montréal, qui débute lundi, Dr. Drouin a appelé jeudi à la vaccination des personnes les plus à risque pour prévenir l’infection. “Allez vous faire vacciner”, recommande-t-il. Nous avons déjà vacciné 13 250 personnes. Notre objectif est d’atteindre 25 000 personnes dans les groupes cibles. » À Montréal, l’infection est demeurée limitée aux hommes et aux personnes transgenres qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, a précisé le Dr Drouin. C’est donc auprès de ces personnes que la Santé publique mène une campagne de vaccination ciblée. “En ce moment, à Montréal, il n’y a pas d’infection communautaire à d’autres groupes de la population. » Avec 40 000 doses de vaccin reçues au Québec, il estime que la province a de la place pour vacciner la population cible, a-t-il dit. « Plus nous sommes proactifs en matière de vaccination, moins nous aurons besoin d’élargir les critères de vaccination. » 299 cas ont été rapportés dans la région de Montréal, dont 6 ont nécessité une hospitalisation. Au Québec, en date de mercredi, le nombre de cas a atteint 346, pour un total de 745 cas au Canada. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré le week-end dernier une urgence de santé publique de portée internationale concernant la maladie.
L’abstinence n’est pas une solution
Mercredi, la directrice générale de Santé publique Canada, la Dre Theresa Tam, a exhorté les Canadiens – en particulier les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes – à adopter des pratiques de « rapports sexuels protégés » pour aider à freiner la propagation de la variole du singe dans le pays. Interrogée sur la question, la Dre Drouin a, pour sa part, préféré souligner l’importance de la vaccination. “Je ne pense pas nécessairement que nous serons en mesure de contrôler l’épidémie simplement avec un message lié à certains comportements”, a-t-il déclaré. “Si mon objectif est de contrôler une épidémie de cette ampleur, je pense que mon outil, qui est le vaccin, est beaucoup plus efficace, et c’est pourquoi mon message principal aujourd’hui est ‘amenez la communauté à le prendre’. » Une approche qui répond aux besoins de la communauté gaie, croit Alexandre Dumont Blais, directeur général de REZO, un organisme communautaire qui fournit de l’information sur la santé aux hommes gais et bisexuels. “Nous devons faire attention à ce que les institutions ne disent pas aux personnes LGBTQ+ quoi faire”, prévient-elle. Vous devez vous souvenir du passé. Je pense qu’il faut noter [à] l’autonomisation personnelle et que les personnes qui disposent de l’information puissent prendre une décision éclairée sur leur comportement. La vaccination est l’outil principal. »