De son côté, Holger Krag, chef du Bureau des débris spatiaux de l’Agence spatiale européenne, cite une date “autour du 1er août”. Elle évalue la zone de rentrée du missile comme “entre le 41e parallèle nord” (c’est-à-dire la latitude de Madrid ou de Naples en Europe) et “le 41e parallèle sud” (c’est-à-dire celui qui va jusqu’en Afrique australe). La France métropolitaine semble donc épargnée. “Bien qu’ils se désagrègent en entrant dans l’atmosphère, de nombreux morceaux, dont certains assez gros, atteindront la surface”, prédit, toujours sur CNN, Michael Byers, professeur à l’université de Colombie-Britannique. Cependant, le spécialiste des débris spatiaux pose “un risque extrêmement minime pour les humains” et les infrastructures au sol. Seule crainte selon lui : « Que des morceaux plus gros puissent causer des dégâts s’ils atterrissent dans des zones peuplées. En toute logique, plus il y a de déchets, plus il y a de chances que certains finissent par terre. Ce n’est pas la première fois que la Chine est critiquée pour sa gestion des débris spatiaux. L’an dernier, les restes d’un de ses modules sur une fusée similaire se sont retrouvés dans l’océan Indien, près des Maldives, dix jours après son lancement. La NASA a déclaré que Pékin n’avait pas “respecté les normes responsables”. Mais dans l’étude récemment publiée dans Nature Astronomy, les chercheurs n’hésitent pas à souligner que les Chinois ne sont pas les seuls coupables : « En 2016, le deuxième étage d’une fusée SpaceX a été abandonné en orbite. Il revient un mois plus tard au-dessus de l’Indonésie, avec deux réservoirs de carburant de la taille d’un réfrigérateur atteignant le sol intacts.