Parmi les victimes évoquées : Microsoft ou Tokopedia, un acteur majeur du e-commerce en Indonésie. Les États-Unis demandent son extradition vers le sol américain où il risque jusqu’à 116 ans de prison. Selon l’enquête du FBI citée par l’Obs, ces délits auraient été commis par des adresses IP françaises, mais aussi plus récemment par des adresses IP marocaines, qui seraient liées à Sébastien Raoult. Une première audience d’extradition s’est tenue ces derniers jours. Le fond de l’affaire n’a pas encore été discuté.

“Mon fils n’est pas concerné”

Arrêté à l’aéroport de Rabat, Sébastien Raoult nie les faits et dénonce une usurpation d’identité. « Ce n’est pas possible, mon fils est juste un étudiant qui veut travailler dans la sécurité informatique plus tard. Il dit que sa carte d’identité lui a été retirée. En France, le jeune originaire d’Épinal risque “seulement” cinq ans de prison, bien moins qu’aux Etats-Unis. Son avocat demande son extradition immédiate vers la France : “Nous demandons l’ouverture d’une procédure en France concernant les faits reprochés et l’émission d’une demande d’extradition à son encontre, promeut Philippe Ohayon. Nous ne recherchons pas l’impunité, nous ne demandons qu’à être jugés là où nous pouvons nous défendre. Or, selon les informations de l’Obs, quatre autres Français, soupçonnés d’appartenir au même groupe, ont été récemment auditionnés dans cette affaire par des agents de l’Agence centrale de la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication. Une lettre a été envoyée au président de la République Emmanuel Macron et au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti afin de trouver une solution à la situation du jeune Français.