« Le procureur considère que l’enquête puis l’information judiciaire ont permis de caractériser et de maintenir, à l’encontre des deux prévenus, ce crime qui mérite un débat public et contradictoire devant le tribunal correctionnel de chambre et pour lequel une peine de réclusion à perpétuité a été prononcée. . existe”, écrit le procureur Frédéric Chevallier dans un communiqué. Si l’enquêteur décidait de suivre ces ordonnances, “une audience serait possible au cours de l’année 2023, sous réserve d’éventuels recours”, soit 36 ​​ans après les faits, a précisé le juge. A lire aussiMère condamnée à 18 ans de prison pour avoir tué son bébé en 2018

échantillon d’ADN

Les enquêteurs étaient revenus sur les parents, jusqu’alors inconnus, de la petite Ina, surnommée la “Petite Témoin d’A10”, grâce à un échantillon ADN prélevé sur son frère, arrêté en 2016 sur une affaire de violences. Après comparaison avec le Fichier ADN Automatisé National (FNAEG), une concordance a été révélée avec des traces ADN sur les vêtements et la couverture dans laquelle le corps de l’enfant était enveloppé lors de sa découverte le 11 août 1987 dans un fossé d’autoroute à Suèvres (Loir-et -Cher) par deux salariés de la société Cofiroute. Grâce à l’ADN du frère, les chercheurs ont pu identifier et localiser les parents, un couple marocain d’une soixantaine d’années qui avait sept enfants. Les parents ont été inculpés en juin 2018 de meurtre, recel de cadavre et violences de droit commun sur mineur de moins de 15 ans. Les “délits pertinents” de recel de cadavre et de violences d’usage sont “couverts par la prescription”, “des injonctions de prescrire l’action publique et le non-lieu ont été prononcés”, a précisé le procureur. Le juge en charge du dossier a annoncé la fin de l’enquête le 10 juin au procureur ainsi qu’aux avocats des parties civiles et des prévenus, selon le communiqué. Les avocats peuvent toujours présenter des observations au juge avant que celui-ci ne décide s’il convient d’engager des poursuites contre les parents de la fille. À VOIR AUSSI – Le jour où Nordahl Lelandais a avoué avoir tué Maëlys